L'organisation écologiste fait le point sur sa "traque" des produits alimentaires OGM dans les supermarchés (www.detectivesOGM.org), à l'occasion du premier anniversaire de l'entrée en vigueur d'une réglementation européenne sur l'étiquetage obligatoire de ces produits. Elle estime que cette réglementation a été un "succès" dans la mesure où elle a freiné la commercialisation des OGM, les industriels redoutant un boycott des consommateurs.
"Evidemment, on ne peut pas exclure des fraudes mais on imagine tout de même assez mal des fraudes des grands noms de l'agroalimentaire qui ne voudront pas risquer de voir leur image de marque ternie en cas de découverte du pot aux roses", relève Arnaud Apotheker, un spécialiste du dossier à Greenpeace-France.
Selon le réseau écologiste, les produits alimentaires OGM en vente actuellement en France sont, soit des huiles d'assaisonnement à base de soja (une dizaine de produits), soit des produits importés, surtout des Etats-Unis (une vingtaine de produits) : préparations pour gâteaux, sirops, ketchup, sauces barbecue, sauces pour salade, beurres d'arachide et préparations pour pop-corn.
La réglementation, entrée en vigueur le 18 avril 2004, impose la présence d'une mention sur l'étiquette dès qu'un produit alimentaire, fabriqué à partir de plantes transgéniques (soja, maïs et colza), contient au moins 0,9% de produit génétiquement modifié dans un ingrédient ou une matière première. Greenpeace regrette toutefois qu'elle ne s'applique pas aux produits alimentaires issus d'animaux (lait, oeufs, viande, charcuterie, fromages).