"Les Chambres d'Agriculture sont déçues du projet de loi d'orientation agricole. Face aux bouleversements auxquels est confrontée l'agriculture, la frilosité des uns et le manque de courage des autres ne peuvent pas l'emporter. La responsabilité de tous est engagée", déclare Luc Guyau, président de l'APCA cité dans un communiqué.
La FNSEA, le principal syndicat agricole, signale, dans un autre communiqué, les "points positifs" de ce texte: "reconnaissance de l'entreprise agricole, développement des usages non alimentaires des produits agricoles, modernisation du statut de la coopération, mise en place d'une structure de gestion des aléas, meilleure lisibilité des signes de qualité".
Mais, selon la FNSEA, "assurer et préparer l'avenir des paysans nécessite d'autres progrès" comme "renforcer les interprofessions, améliorer les outils de gestion de la politique foncière et engager un véritable plan de baisse des charges". Pour la FNSEA, "l'agriculture a besoin d'une grande loi d'orientation qui doit être ni passéiste, ni révolutionnaire" et qui doit lui donner "ses lettres de modernité visant à assurer durablement sa compétitivité, le revenu des agriculteurs par la vente de leurs produits et le renouvellement des générations".
Le projet de loi d'orientation agricole, qui devrait être présenté en Conseil des ministres le 11 ou le 18 mai, contient deux mesures phares pour faciliter la transmission des exploitations et la vie quotidienne des agriculteurs : la création d'un "fonds agricole" sur le modèle du fonds de commerce, et une aide financière pour les éleveurs qui se font remplacer lorsqu'ils partent en congé.
