JA demandent une "volonté" pour soutenir le nombre d'agriculteurs de l'UE

"Le manque d'engagements financiers de la part des Etats membres est le reflet de la faible volonté politique de faire fonctionner l'Europe", affirme le rapport d'orientation des JA, seul syndicat agricole français qui avait appelé à voter oui au référendum en France le 29 mai sur la Constitution européenne. Les JA refusent que "la variable d'ajustement soit le nombre d'agriculteurs".

Le nombre d'agriculteurs en France, tombé à 640.00 dont environ 400.000 exploitants professionnels, ne cesse de diminuer. Seuls 10.000 agriculteurs, dont 6.000 bénéficiant d'aides, s'installent chaque année, alors que près de 24.000 partent en retraite.

Pour les JA, "une politique de soutien par les prix et de préférence communautaire est pleinement acceptée par les contribuables" et "les pouvoirs publics doivent mettre en place une politique forte de protection tarifaire aux frontières". Car, pour l'organisation présidée par Bernard Layre, "le dumping social, fiscal et environnemental exercé par certains pays", comme le Brésil avec les sucre et la viande bovine, "n'est pas compatible avec un fonctionnement équilibre du marché intérieur" européen.

Les JA fondent beaucoup d'espoir sur "un inventaire, en cours de réalisation par les pouvoirs publics français, des domaines dans lesquels cette concurrence déloyale s'exprime". Au contraire du projet de loi "en faveur des petites et moyennes entreprises", actuellement en discussion au Sénat, qui vise à une baisse des prix, notamment alimentaires, les JA jugent que "la stabilité des prix de l'alimentation est indispensable au bon fonctionnement du pays. Elle apporte la paix sociale, génère du pouvoir d'achat, de la croissance et de l'emploi".

En 2003, les Français ne consacraient plus que 17,4% de leur budget pour se nourrir contre 31,5% en 1960, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Les sommes dépensées par les Français pour acheter des produits agricoles d'origine française ont diminué de près de 30% en 40 ans, selon les JA. Conscients que "l'agriculture française n'est pas assez compétitive pour occuper toutes les parts de marché", les JA proposent de développer des productions pour "les 60% du marché compris entre les segments des "bas prix" et du "qualitatif".

Dominique Bussereau, le ministre de l'Agriculture, viendra expliquer jeudi les raisons pour lequelles le gouvernement vient de repousser à l'automne l'examen par le Parlement de la loi d'orientation agricole qui doit adapter l'agriculture française à la réforme de la PAC (Politique Agricole Commune), décidée en 2002 et qui va s'appliquer à partir du 1er janvier 2006.

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