"L'accord de 2002, c'est un accord entre 15 Etats membres que 10 autres ont repris", a rappelé le ministre luxembourgeois délégué aux Affaires étrangères, Nicolas Schmit, en marge d'une réunion au Parlement européen. "Je vois mal comment on peut simplement, en une nuit, ouvrir un accord qui a déjà été négocié avec beaucoup de difficultés mais qui a trouvé l'accord de tous", a-t-il ajouté.
M. Blair, face à la volonté de ses partenaires européens de renégocier le rabais de son pays au budget européen, a à son tour réclamé une remise à plat de la politique agricole commune qui compte encore pour 40% du budget. Cette contre-attaque a provoqué la colère de la France, pour qui il n'est pas question de toucher à l'accord "unanime" d'octobre 2002 qui a sanctuarisé les dépenses agricoles (293 mds d'euros) sur la période jusqu'en 2013.
En fin de semaine à Bruxelles, les 25 Etats membres de l'UE tenteront d'arracher un accord sur le budget européen pour la période 2007-2013. Pour y parvenir, la présidence luxembourgeoise a d'ores et déjà envisagé la possibilité de jouer les prolongations samedi matin. Interrogé par la presse sur les chances d'aboutir à un compromis au sommet sur le budget, M. Schmit a indiqué que son optimisme restait "modéré". "Si on se place dans un scénario de nuit blanche, c'est un bon signe, ça veut dire, en principe : il y a une lueur d'espoir à la fin de la nuit. Si tel n'est pas le cas, on pourra arrêter assez rapidement", a-t-il indiqué.