Peu après le début de son discours de clôture, plusieurs congressistes ont apporté à ses pieds, dans un silence de mort, un faux cercueil rempli de produits alimentaires (fruits, légumes, maïs, bouteilles de vin) surmonté d'une fausse poule, symbolisant les productions agricoles en crise. Le ministre a qualifié de "déplacé" cette manifestation qui intervenait juste après l'évocation de la mémoire de plusieurs jeunes agriculteurs, décédés lors d'accidents de la route, ou d'un responsable national, Antoine Croutes, qui s'était suicidé l'hiver dernier.
M. Bussereau a de nouveau été interrompu par un jeune viticulteur qui a évoqué sa situation personnelle : 60 heures de travail par semaine pour un revenu de 500 euros. M. Bussereau a souligné qu'il était élu d'un département viticole (la Charente-Maritime avec le cognac).
Le chahut a repris à la fin du discours quand M. Bussereau a annoncé quelques mesures. Une dizaine de viticulteurs se sont levés, lui ont tourné le dos et exhibé des banderoles, dont une sur laquelle était inscrit "Bussereau = Bourreau" pendant qu'éclataient deux pétards dans la salle.