Pour convaincre les Britanniques, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker propose que le sommet européen adopte une "déclaration" engageant les dirigeants de l'UE à revoir, à l'horizon 2007-2008, la structure du budget européen. M. Juncker, qui est accompagné dans ses entretiens du président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso, maintient son idée de geler le rabais britannique, unanimement critiqué par les autres pays de l'UE, au niveau précédant l'élargissement de l'UE en mai 2004.
Pour la politique agricole commune (PAC), dénoncée par Tony Blair, la présidence pourrait trouver dans les fonds pour le développement rural le moyen de financer les aides agricoles à la Roumanie et la Bulgarie, après leur adhésion attendue en 2007, selon la même source. Ceci aurait l'avantage de ne pas toucher à l'accord d'octobre 2002 qui a fixé jusqu'en 2013 les montant des aides directes aux agriculteurs des 25 Etats membres actuels et des mesures de soutien aux marchés, comme l'exige la France appuyée par l'Allemagne.
A l'époque, les fonds pour le développement rural avaient été laissés en dehors du compromis. Pour les Suédois et les Néerlandais, qui réclament une diminution de leurs contributions, la présidence souhaitait leur proposer un doublement du montant des taxes douanières qu'ils perçoivent au nom de l'UE à leurs frontières. Mais les Belges se sont opposés à cette idée.
Premier contributeur net, les Pays-Bas estiment qu'ils payent trop par rapport aux autres pays. Leur position s'est encore durcie depuis la victoire du non au référendum sur la Constitution du 1er juin. La surprise vient plutôt du Premier ministre suédois Göran Persson, qui apparait sur une ligne aussi dure que celle M. Balkenende et "qu'on n'imaginait pas résister aussi longtemps", selon cette source.