Le nombre de loups pouvant être abattus en cas d'attaques contre les troupeaux dans les neuf départements du massif alpin a été porté de 4 à 6, par un arrêté ministériel paru samedi au Journal officiel.
La ministre de l'Ecologie, Nelly Olin, a également indiqué que les éleveurs allaient pouvoir user d'un "tir de défense". "Porter de 4 à 6 le nombre maximal de loups qui pourront être - prélevés -, me semble dérisoire par rapport à la vitesse de leur extension dans l'arc alpin", a déclaré à l'AFP Denis Grosjean, responsable de l'Association européenne contre les prédateurs, président des éleveurs de moutons de l'Ain.
"Quant à l'auto-défense, elle a ses limites, on ne peut pas être éleveur de moutons dans la journée, faire ses foins, s'occuper de ses animaux et faire le guet toute la nuit", a-t-il ajouté. "Cette mesure me paraît un peu démagogique, on verra ce que ça donnera. Ce qui n'est pas pris en compte c'est que l'on éradique complètement les loups des zones où il y a des moutons", a-t-il conclu.
"Cet arrêté va dans le bon sens, mais il faut maintenir la pression, même si nous voulons simplement réguler et non pas éradiquer le loup", a déclaré de son côté René Jacquin, président de la FDSEA de l'Isère. L'attaque d'une génisse dans la nuit de mercredi à jeudi par un grand canidé, à Merlas, près de Saint-Geoire-en-Valdaine (Isère) où un loup avait été récemment repéré et traqué sans succès a ranimé la polémique sur la présence du loup. "Un chien n'aurait pas pu égorger un bovin de 250 kilos et manger 5 à 7 kilos de viande", assure le propriétaire, Jean-Paul Perrière, éleveur à Merlas. Selon la Direction départementale de l'agriculture et de la forêt il pourrait effectivement s'agir d'un loup, des analyses sont en cours pour le déterminer.