"Nous allons résoudre la crise" au sein de l'UE

Mercredi, M. Blair avait exposé clairement sa position aux dix millions de lecteurs de Bild: "l'argent de l'UE pour des emplois pas pour des vaches", avait-il écrit en allusion au conflit autour de la politique agricole commune (PAC). "Après les référendums perdus aux Pays-Bas et en France sur la Constitution européenne et l'échec du sommet de l'Union européenne à Bruxelles en fin de semaine dernière, l'Europe traverse une crise sérieuse.

Mais nous allons résoudre aussi cette crise", écrit Gerhard Schröder dans le journal populaire. Et de continuer: "la question principale n'est pas de savoir si nous voulons telle ou telle constitution européenne et elle ne concerne pas les détails des questions financières. Le point essentiel est : quelle conception avons-nous de l'Europe ? Quelle Europe voulons-nous ?".

"L'Europe était la réponse de nos peuples à la guerre et aux destructions (...) Aujourd'hui, l'Europe est notre réponse aux défis du présent, la globalisation (...) Mais l'Europe est plus qu'un marché. C'est un modèle social et de société Couronné de succès", a-t-il ajouté. "Est ce que nous voulons renoncer à l'Union européenne et revenir à la Communauté Economique Européenne ? Je ne le veux pas", a-t-il lancé dans cette contribution.

Mercredi, M. Schröder avait plaidé pour un rôle accru du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, pour sortir l'UE de sa crise budgétaire, à l'issue d'une rencontre avec ce dernier et le commissaire européen à l'Industrie, l'Allemand Günter Verheugen, à Aix-La-Chapelle. Selon l'édition en ligne du magazine Spiegel, un document interne du gouvernement allemand reproche à Tony Blair de créer un "mythe" autour de la PAC en demandant sa révision, et estime aussi que la demande britannique pour une croissance des dépenses de formation et de recherche "n'est pas très réfléchie".

"La Grande-Bretagne s'efforce de créer le mythe qu'une prétendue politique agricole dispendieuse serait l'obstacle central à la réduction du rabais britannique". Or "ce sont-là des arguments datant des années 80", affirme ce texte cité par le Spiegel on-line. Depuis 1992, souligne-t-il, "un changement fondamental de direction" a eu lieu dans la PAC, les incitations à la production ont été éliminées, les prix sur le marché intérieur réduits, et la proportion des dépenses agricoles n'a cessé de décroître, ce qui rend caduc l'argument britannique.

Le document affirme que l'Allemagne est à l'origine, bien plus que la Grande-Bretagne, de réformes dans le budget de l'UE, et qu'elle est prête à poursuivre cet effort. Il relève que la Commission a déjà prévu 7% du budget européen pour la recherche, un niveau au-dessus de la moyenne des pays membres. "Ce n'est pas très réfléchi. Qui exige encore plus, ne prend pas en considération que, pour répondre à une tel changement (dans la répartition des dépenses), il n'y a guère de projets sensés à disposition", affirme le document interne.

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