Nestlé France, qui affirme dans un communiqué que l'usine est "hors du contrôle de la direction", ne disposait pas encore de la date d'audience lundi en fin de matinée. La direction "condamne l'entrave que constitue cette occupation à la libre circulation des salariés de l'usine et qui empêche tout flux de marchandises" et "demande qu'il soit immédiatement mis fin à cette situation, notamment en raison des risques de sécurité pour le personnes et l'environnement".
L'usine Nestlé de Saint-Menet est occupée par ses salariés depuis vendredi après-midi, après que le tribunal de grande instance a autorisé mercredi la poursuite de la procédure conduisant à la fermeture définitive de ce site de 427 salariés produisant du café soluble et des tablettes de chocolat le 30 juin. Selon la direction, "une cinquantaine de grévistes CGT et CGC" occupent le site. "C'est archi-faux", réplique Joël Budanic, élu CGT au CE. "Nous étions 80 ce lundi matin, correspondant uniquement aux effectifs de l'équipe du matin. Les chiffres vont monter dans la journée avec les équipes suivantes", a-t-il indiqué à l'AFP. "On s'attendait à ce référé. Nous n'occupons pas cette usine pour la bloquer, mais pour travailler et préserver l'outil de travail de tout démantèlement", a-t-il ajouté.
Mercredi, le TGI de Marseille avait autorisé la société Nestlé à convoquer "la dernière réunion du comité d'établissement de Saint-Menet en vue de la fermeture du site le 30 juin 2005". Cette réunion, selon la direction, sera organisé ce lundi après-midi "à l'extérieur de l'usine, en raison de son occupation".