Elle a aussi rappelé que les pays membres signataires de cet accord avaient déjà convenu de l'évaluer en 2008. "Alors pourquoi tant de bruit ?", a-t-elle lancé lors d'une audition à l'Assemblée nationale française. Elle a ajouté en marge de cette audition qu'elle trouvait "un peu étrange" de la part de la Grande-Bretagne de lier la question du montant de sa contribution à l'accord sur la PAC. "Je suis étonnée", a-t-elle dit.
A des députés comme Daniel Garrigue (UMP, Dordogne) qui l'interrogeaient sur la "préférence communautaire" et la possibilité pour les agriculteurs européens de fournir le "marché intérieur", elle a répondu que l'agriculture européenne ne trouverait son salut que dans des productions de haute qualité.
"Je ne pense pas que l'agriculture européenne pourra être concurrencielle sur les produits de base à l'avenir. Elle devra essayer de miser sur la qualité, et rendre ses produits les plus sophistiqués possibles. C'est la seule façon de voir un avenir brillant", a-t-elle dit. "Nous sommes importateurs nets et nous le serons également à l'avenir", a-t-elle insisté.
Elle a souhaité un changement des type d'exploitations avec des "diversifications, par exemple dans la vente directe au consommateur, qui peut se faire à des prix supérieurs car le consommateur en tire une satisfaction". Elle a aussi défendu la proposition de la Commission sur la réforme du marché du sucre et indiqué par ailleurs qu'elle "fera une proposition de réforme l'an prochain sur l'organisation du marché du vin". "Les importations de vins augmentent beaucoup, la production européenne est énorme et la consommation baisse. Nous ne pouvons pas ne rien faire" sur ce dossier, a-t-elle conclu.