La démarche de Bruxelles fait suite, en en reprenant les grandes lignes, à l'accord conclu le mois dernier par les ministres des 25, qui prévoit qu'une partie des aides de la politique agricole commune (PAC) soient obligatoirement affectées à des projets de développement rural. En vertu de cet accord, chaque pays devra réserver 10% des fonds communautaires qui lui reviendront à des actions visant à améliorer la compétitivité de l'agriculture et de la sylviculture, comme le soutien à des programmes d'amélioration de la qualité des aliments.
Les actions d'amélioration de la qualité de vie et de diversification (rénovation de village, promotion du tourisme...) devront aussi recevoir au minimum 10% des enveloppes nationales. Au moins 25% de ces enveloppes devront en outre aller aux actions en faveur de l'environnement et de gestion de la terre (mesures agroenvironnementales, indemnités pour le bien-être des animaux, etc).
"La politique de développement rural est une politique d'assurance-vie pour les zones rurales (Ndlr, 90% du territoire de l'Union européenne élargie), où vit encore la moitié de la population de l'UE", a déclaré dans un communiqué la commissaire à l'Agriculture Mariann Fischer Boel. L'accord à 25 du mois dernier table sur un budget de 88,7 milliards d'euros pour le développement rural sur 2007-2013. Mais ce montant reste encore tributaire d'un accord général sur le budget communautaire pour la période, que les dirigeants européens n'ont pu dégager au dernier sommet de Bruxelles.