M. Boolell venait de participer à une réunion ministérielle consacrée au sucre et à la préparation de sa mission auprès de l'Union européenne. Il est également porte-parole des producteurs sucriers du groupe ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique). Le ministre mauricien participera mercredi à Bruxelles à une audition des commissions à l'Agriculture et du Développement du Parlement européen sur la réforme de l'organisation commune des marchés du sucre. "Je parlerai haut et fort de l'importance de la multifonctionnalité de l'industrie sucrière et de son impact sur la vie sociale et économique du pays", a-t-il prévenu samedi.
Le sucre représente une des principales sources de devises étrangères pour Maurice. Le secteur emploie plus de 25.000 personnes et assure aussi une vie décente aux quelque 35.000 petits planteurs des zones rurales. En outre, la bagasse, sous-produit de la canne, est utilisée pour la production de l'énergie électrique, a rappelé Arvind Boolell.
"Nous voulons un traitement différencié et spécial", a-t-il insisté. La Commission européenne a proposé récemment une baisse de l'ordre de 39% du prix du sucre sur le marché européen, mais pour le ministre, "les techniciens de la Commission européenne n'ont pas le droit de tout changer d'un trait de plume".