"Il est trop tôt pour dire les conséquences en matière de récolte. Nous sommes au début de la récolte. Nous donnerons des chiffres dans quelques jours quand on y verra plus clair", a-t-il dit à l'issue d'un entretien des organisations agricoles avec Dominique de Villepin à Matignon. "Ce n'est pas la peine d'annoncer des désastres s'il n'y en a pas", a noté le responsable agricole.
Concernant l'élevage, "nous suivons les besoins qu'il pourrait y avoir en matière d'approvisionnement en fourrage", a-t-il dit en estimant toutefois qu'il y aurait "sans doute moins de besoins" que lors de la précédente grande sécheresse en 2003. L'armée avait alors aidé les éleveurs à convoyer du fourrage des régions qui en disposaient vers celles qui en manquaient, notamment dans le grand sud-est, du fait de la sécheresse.
"Pour l'instant la grande zone d'élevage qui était touchée en 2003 ne l'est pas (...) Les besoins de transports de fourages ne devraient donc pas être aussi importants", a-t-il dit. "En 2003, ce qui avait mené à véhiculer des centaines de milliers de tonnes de fourage c'est que la zone touchée, le grand Massif central, ne produisait pas de céréales", a-t-il noté. "Ce n'est pas le cas cette année", a ajouté M. Lemétayer en donnant l'exemple de "la façade Atlantique où il y a à la fois de l'élevage et des céréales.
Dans ce contexte, le président de la FSNEA mise donc surtout sur une "solidarité de proximité pour éviter des transports coûteux pour les producteurs et pour l'Etat".