"Je partage totalement les revendications des agriculteurs de notre département soumis à une concurrence déloyale (...) néanmoins les dégradations et les dégâts causés au pont Magenta sont inacceptables", a indiqué le communiqué du maire. Selon les informations recueillies auprès de la mairie et de la FDSEA, de 100 à 200 producteurs de fruits et légumes du département ont déversé samedi matin des tonnes de nectarines, pommes de terres et navets invendus devant des grandes surface de hard discount de l'agglomération pour protester "contre les importations massives de produits étrangers" et "contre les pratiques de la grande distribution".
Ils ont réédité l'opération devant la préfecture et ont voulu jeter dans la rivière du centre ville des chariots subtilisés dans les grandes surfaces. Lors d'une fausse manoeuvre, un des véhicules des manifestants a détruit la rambarde en pierre d'un des vieux ponts de Perpignan, le pont Magenta. A la mairie, on évalue les dégâts entre 20.000 et 30.000 euros et on estime qu'il faudra 5 à 6 mois de travail pour restaurer l'ouvrage. Le président de la FDSEA, Michel Guallar, interrogé par une correspondante de l'AFP, a qualifié cette dégradation de "regrettable" et a souhaité "voir avec M. Alduy ce qu'on peut faire", sans se désolidariser des manifestants.
Le secrétaire général de la FDSEA Jean-Marie Roger a expliqué la colère des producteurs locaux en déclarant: "tous ces fruits importés arrivent en Prix après vente (PAV), leurs prix sont fixés après coup en fonction des nôtres, si on est à un euro il sont à 0,90, etc., c'est insupportable".
