Les saisonniers en grève consultés sur un accord signé par leur employeur

A l'issue d'une réunion à Marseille sous l'égide du préfet de la région PACA, Christian Frémont, l'employeur des 240 saisonniers en grève, Laurent Comte, "s'est engagé à payer d'ici le mois d'août les arriérés d'heures supplémentaires, dont un acompte de 700 euros dès juillet", a indiqué M. Frémont.

L'Etat s'est engagé à reloger "dans les prochains jours" 87 des saisonniers qui étaient hébergés sur l'exploitation dans des logements insalubres et à diligenter "avant la fin de la semaine" des enquêtes de l'inspection du travail et de la DDASS sur les conditions d'hygiène et de sécurité, a ajouté le préfet.

"Nous allons soumettre ce compromis aux grévistes qui vont se prononcer ce soir (lundi) sur une éventuelle reprise du travail", a expliqué à l'AFP Bernard Gleize, représentant CGT pour l'agro-alimentaire des Bouches-du-Rhône, représentant des saisonniers à la réunion. "Nous sommes satisfaits des engagements de l'Etat mais il n'y a que très peu d'avancées du côté de l'employeur qui ne paiera que ce qu'il doit et ne va pas plus loin, concernant notamment le paiement des jours de grève", a-t-il ajouté.

"Il y a des propositions acceptables mais je ne crois pas que mes collègues les acceptent", a réagi un saisonnier gréviste, employé depuis 11 ans sur l'exploitation, souhaitant garder l'anonymat. Ces saisonniers, 120 Tunisiens et 120 Marocains, employés à la SEDAC et à Poscros, deux exploitations fruitières dépendant du même employeur de Saint-Martin-de-Crau, sont en grève pour le paiement d'arriérés de salaires.

Leur employeur, l'un des plus gros producteurs de pêches de France, doit à chacun entre 1.500 et 2.500 euros. A la demande du ministère de l'Agriculture, le préfet de PACA organisera à la rentrée une table ronde pour définir les moyens d'améliorer les conditions d'accueil des travailleurs saisonniers dans la région. "Cela peut être l'occasion d'aller jusqu'à un dépoussiérage du statut OMI", a fait valoir M. Frémont.

Le contrat OMI (Office de migrations internationales), permet à des employeurs de recruter pour des durées déterminées (8 mois maximum) des saisonniers étrangers. Les Bouches-du-Rhône accueillent chaque année quelque 4.000 saisonniers immigrés OMI, essentiellement Marocains et Tunisiens, soit le quart des saisonniers OMI employés en France.

Partager
Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole