L'arrêté est valable pendant deux semaines. Depuis le début de la saison, 25 attaques ont eu lieu dans cette zone, et près de 70 bêtes appartenant à une douzaine de troupeaux ont été tuées ou blessées, précise la préfecture dans un communiqué. Des battues seront organisées, et un bilan doit être tiré à la fin du délai de deux semaines.
Mercredi, un éleveur de la région, excédé par neuf attaques qu'il attribuait au loup, avait bloqué pendant trois heures, près de Modane (Savoie) la RN6 qui relie la France à l'Italie, avec son troupeau, redescendu prématurément de l'estive. Début juillet, un autre éleveur avait tué un loup en Savoie. Il avait prévenu lui-même la gendarmerie en précisant qu'il ne savait pas qu'il s'agissait d'un loup au moment où il avait tiré pour protéger ses animaux.
Les ministres de l'Ecologie et de l'Agriculture ont autorisé par un arrêté du 18 juin l'abattage de six loups jusqu'au 31 mars 2006. Il en reste cinq à tuer, le loup savoyard faisant partie du décompte. Saisi par deux associations écologistes, le Conseil d'Etat a refusé jeudi de suspendre l'arrêté. L'abattage est déjà autorisé par arrêté préfectoral dans une dizaine de communes, près de Saint-Geoire, dans l'Isère, ainsi que dans les massifs du Dévoluy et du Queyras, dans les Hautes-Alpes.