"Un effort de cette nature sur une région de la France métropolitaine, ciblé et triennal, c'est un effort unique mais qui le mérite parce que l'agriculture corse a devant elle de fortes potentialités", a déclaré le ministre à la presse. M. Bussereau s'exprimait après avoir signé, à Ajaccio, la "convention cadre" instaurant ce plan de relance avec le président du Conseil exécutif de la CTC, l'UMP Ange Santini.
Cette aide, qui comportera un première tranche de 5 millions d'euros dès cette année puis deux tranches de 10 millions en 2006 puis 2007, avait été promise par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin le 5 novembre 2004. Elle sera versée sous forme de subvention globale à la CTC qui se chargera de la répartir, via son Office du Développement Agricole et Rural de la Corse (ODARC).
L'objectif est double : "maintenir le tissu agricole existant en l'aidant à surmonter ses difficultés structurelles" et "moderniser" l'agriculture insulaire pour la rendre plus "attractive" dans chacune de ses filières phares (viticulture, clémentine, élevage ovin et caprin, production oléicole, entre autres).
Un protocole d'accord entre l'Etat, les syndicats d'agriculteurs et le Crédit Agricole a été signé le 30 janvier 2004 pour tenter de régler définitivement le problème récurrent du surendettement des agriculteurs corses, qui empoisonne depuis 30 ans les relations entre l'île et l'Etat. L'agriculture corse souffre d'une extrême dispersion, avec quelque 3.600 exploitations pour une population d'environ 260.000 âmes.
