M. Layre a appelé les exploitants français à "se réveiller" et à être "plus dynamiques" sur les marchés internationaux, notamment sur "les nouveaux marchés qui se sont créés". Il a précisé que "65% de la production française est consommé en France", "30% en bordure de France" et que les vins exportés, "à savoir des grands châteaux" représentant "seulement 5% des vins français", ne sont "pas compétitifs sur un plan prix/qualité". "Les grands châteaux, aujourd'hui, ne sont pas compétitifs sur un plan prix/qualité vis-à-vis des vins du Nouveau Monde (Australie, Afrique du Sud, Argentine, Chili, Etats-Unis, etc., ndlr)" a-t-il déclaré, ajoutant qu'un "meilleur marketing" associé à un "meilleur regroupement de l'offre" pourrait améliorer la situation.
Observant que les coopératives viticoles françaises ne sont "pas toujours adaptées" à l'export, il a proposé la création de "sortes de centrales de vente" afin de "faire face aux centrales d'achats que l'on a en face de nous". La crise qui affecte les vins français est surtout sensible sur les marchés étrangers où ils doivent affronter la concurrence des vins du Nouveau Monde. Les exportations de vins français (hors Champagne et effervescents) ont baissé de 13,0% en valeur et de 13,2% en volume au premier trimestre 2005 par rapport à la même période de 2004, selon la Fedération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS).