Le but est de baisser rapidement les prix en cas de surproduction brutale pour mieux écouler les fruits, a indiqué à l'AFP Guy Reilles, responsable de la Section nationale melon du Comité économique agricole fruits et légumes du bassin du grand sud-ouest. Pour "répercuter rapidement les prix bas auprès du consommateur", la Section souhaite un affinement du coefficient multiplicateur, dispositif destiné à réguler les prix des fruits et légumes en période de crise conjoncturelle dont les décrets d'application ont été publiés au Journal officiel début juillet.
Le melon se commercialise entre deux et cinq jours après sa cueillette. Or, une situation de crise peut apparaître brutalement et les producteurs se retrouver du jour au lendemain, notamment pour des raisons climatiques, avec le double de la capacité habituelle de fruits. C'est pour tendre vers un ajustement plus rapide des prix que la Section nationale melon propose des aménagements sur le coefficient multiplicateur : redéfinition du seuil d'alerte, rapidité de déclenchement, durée ajustée au motif de la crise et communication de la baisse des prix aux consommateurs.
Les producteurs espèrent ainsi "limiter les contraintes, les effets pervers éventuels inhérents à toute mesure d'encadrement commercial".