La consommation de la capitale est aujourd'hui de 550.000 m3 par jour, alors qu'en mobilisant toutes ses ressources, la capitale pourrait arriver à en produire deux fois plus, a-t-on indiqué. Par ailleurs, depuis les années 2000, cette consommation n'a cessé de baisser : - 8,15% entre 2003 et 2004, par exemple.
Une étude a été commandée par l'adjointe au maire chargée de l'Eau Myriam Constantin afin de comprendre l'origine de ce phénomène. Des premières analyses pointent les économies opérées par les "grands comptes" (industries très gourmandes en eau, par exemple avec la climatisation à eau recyclée et non plus à eau perdue) et aussi le meilleur entretien du réseau souterrain d'acheminement (moins de tuyaux crevés, donc moins de fuites, notamment dans les égouts).
Paris, selon ces spécialistes, n'a pas dans le passé connu de crise majeure de l'eau. En 1991-1992, souligne-t-on cependant à la SAGEP, société d'économie mixte qui gère l'approvisionnement de la capitale, "nous étions sur la corde raide : nos capacités de production couvraient juste les besoins des Parisiens". Pas d'alarme sérieuse en revanche lors des canicules de 1976 ou 2003.