"La raison de ce mouvement de colère, c'est la crise que les producteurs de fruits et légumes ont subi en 2004 et continuent de subir en 2005", a expliqué à l'AFP le président de la Confédération nationale des syndicats d'exploitants familiaux (Modef) du Lot-et-Garonne, Raymond Girardi.
"A la mi-août, les producteurs ont récolté de 30 à 50% de leurs récoltes et on leur propose 10 à 12 centimes d'euros le kilo alors qu'il leur faudrait au moins 20 à 25 centimes le kilo", a ajouté le président du Modef.
Cette situation, pour le Modef, s'explique surtout par le rôle de la grande distribution qui importe des pommes de terre d'Egypte, Espagne et d'Italie, obligeant les producteurs français à s'aligner sur les prix de ces pays.
"Il ne peut y avoir qu'une solution politique à la crise", a estimé M. Girardi, qui réclame la mise en place d'un "prix minimum garanti" en cas de crise, d'un calendrier pour freiner les importations et l'application par les grandes surfaces du "coefficient multiplicateur" pour calculer la part qui revient aux producteurs sur le prix de vente aux consommateurs.