Dans un communiqué, le Modef a dénoncé la "campagne de propagande anti-irrigation actuellement orchestrée contre l'utilisation de l'eau par les agriculteurs". L'organisation syndicale estime notamment que "le problème n'est pas l'irrigation mais le manque de volonté de stocker de l'eau de pluie pendant les neuf mois où celle-ci tombe en surabondance, provoquant des inondations".
Pour le Modef, "augmenter le montant de la taxe sur l'eau - utilisée par les agriculteurs - n'aura pour seul effet que d'augmenter les prix des denrées alimentaires et ce seront donc les consommateurs qui paieront la note". La confédération demande par ailleurs "impérativement" la mise en place par les pouvoirs publics, "d'une véritable politique de stockage de l'eau par la construction de réserves".
"L'eau coûte déjà beaucoup trop cher aux agriculteurs, pour qu'ils la gaspillent. Une taxe supplémentaire ne règlerait rien, c'est un argument démagogique et irresponsable", conclut le communiqué, signé par le secrétaire général national du Modef, Raymond Girardi.
L'UFC-Que Choisir, l'une des plus importantes associations de consommateurs, avait dénoncé mardi "l'aberration" de la politique de l'eau, qui applique les taxes les plus faibles à l'irrigation dans les régions comme le Sud-Ouest qui souffrent le plus de la sécheresse.
