"Près de 100.000 hectares ont brûlé cette année", titre le Diario de Noticias. "Les estimations de Bruxelles dépassent de 45% celles de Lisbonne" qui parle de 68.190 hectares, poursuit le quotidien. "La superficie brûlée au Portugal cette année est quatre fois supérieure à celle de l'Espagne, un pays quatre fois plus grand (que le Portugal), qui connaît une sécheresse extrême" cette année, fait valoir le quotidien.
D'après le rapport du Système européen d'information et de communication sur les forêts, "jusqu'au 31 juillet dernier, 60% des forêts ravagées par les flammes en Europe sont portugaises". Le méthode de comptabilisation des étendues brûlées serait à l'origine de cette différence.
La Direction générale des ressources forestières (DGRF) recueille ses données sur le terrain, tandis que l'organisme européen le fait à partir d'images satellites. Par ailleurs, la DGRF ne tient compte que des zones forestières, alors que les estimations de Bruxelles reposent sur l'ensemble des zones brûlées, explique Diario de Noticias.
Le quotidien Correio da Manha écrit en outre qu'un "tiers du pays a été détruit par le feu" depuis 1980. "Les feux de forêt ont dévasté 2,7 milliards d'hectares depuis 1980, soit presque 30% du Portugal", souligne le journal qui se base sur les statistiques de la DGRF. Le nouveau rapport de la DGRF doit être publié le 17 août prochain.
L'opposition, qui doit interpeller jeudi le gouvernement au parlement, réclame que l'état de catastrophe naturelle soit rapidement déclarée. "L'état de catastrophe naturel est complètement justifié dans certaines régions", souligne le député Antonio Montalvao Machado du Partis Social Démocrate (centre-droit) à la radio TSF. "Il est urgent de savoir où et quand le gouvernement va décréter l'état de catastrophe naturelle (...) devant une situation très grave", fait valoir pour sa part Agostinho Lopes, député communiste.