"Le tarif de la redevance peut varier entre 0,43 centime et 0,49 centime pour un mètre cube prélevé dans une rivière ou une nappe alluviale" et la valeur de 0,23 centime (donnée par l'UFC) "ne correspond à aucune réalité en Adour-Garonne", explique l'agence. "La valeur de 1,25 centime par mètre cube retenue pour le bassin Artois-Picardie, poursuit-elle, concerne les prélèvements dans les eaux souterraines, ressource qui nécessite une protection accrue : c'est le cas de la presque totalité des prises d'eau qu'effectuent les irrigants du Nord".
L'étude d'UFC-Que Choisir, l'une des plus importantes associations de consommateurs, avait dénoncé mardi "l'aberration" de la politique de l'eau, qui applique selon elle les taxes les plus faibles à l'irrigation précisément dans les régions qui souffrent le plus de la sécheresse.
L'agence souligne enfin que "l'irrigation pratiquée dans le Sud-Ouest a le plus souvent un caractère indispensable pour la survie de plus de 33.000 exploitations alors que dans le Nord, environ 600 exploitants la pratiquent à titre d'apppoint, seulement". Le délégué adjoint de l'Agence de Bordeaux François Hertz avait déjà contesté mercredi les chiffres "inexacts" selon lui cités dans l'étude d'UFC-Que Choisir, estimant que la comparaison des tarifs entre agences "n'est pas le bon débat".
Il avait surtout rappelé que les tarifs de redevance sont fixés pour une période de cinq ans non par l'Agence elle-même, mais par les comités de bassins, organismes tripartites qui réunissent les usagers, les élus et les administrations. L'agence de l'Eau a pour mission de gérer les ressources en eau et d'en préserver la qualité. L'agence Adour-Garonne recouvre les bassins hydrographiques du Sud-Ouest atlantique, depuis les Charentes et le Massif Central jusqu'aux Pyrénées, soit 116.0000 km carrés sur 6 régions et 25 départements, en tout ou partie, et qui constituent les bassins versants.