L'opération, qui a démarré mercredi et devrait prendre fin vendredi, consiste à offrir du fromage aux touristes et à les informer par des tracts sur les difficultés de la filière. A partir de la prochaine campagne, tous les éleveurs locaux seront tenus de traire un minimum de 200 jours s'ils ne veulent pas être pénalisés (5.000 euros), voire, à partir de 2006, être contraints de rendre une partie de leur référence laitière (droit à traire).
"Les industriels veulent nous pousser à produire plus, ce qui est en totale contradiction avec la démarche AOC et à une nécessaire adaptation de la production au climat de sécheresse", estime Alain Soulié, le porte-parole du SPLB, proche de la Confédération paysanne. "Le surcoût de cet étalement que les producteurs doivent prendre à leur charge, notamment pour l'alimentation des brebis, n'est pas compensé par les industriels", ajoute-t-il.
Les industriels roquefortais n'ont pas souhaité réagir à cette nouvelle manifestation du SPLB. D'ici la fin du mois, le conseil d'administration de la Confédération générale de Roquefort (interprofession) devrait se réunir pour débattre notamment de la sécheresse. A cette occasion, le SPLB réitérera sa demande d'un moratoire sur l'étalement de la production à 200 jours.