"Les auteurs des destructions d'essais OGM (organismes génétiquement modifiés) qui se disent non-violents et hostiles aux affrontements, ont franchi un pas intolérable en commettant une agression physique", s'insurge le ministère dans un communiqué.
La destruction du champ a été menée mercredi matin à Menville (Haute-Garonne) par un groupe d'une quinzaine de personnes. Le ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau, "condamne avec la plus grande fermeté ces actes contraires au respect de la loi et de l'intérêt général", souligne le communiqué. "Ces destructions anéantissent des années d'effort de chercheurs et d'agriculteurs et menacent de façon importante la recherche en biotechnologie", poursuit-il. Le ministre souhaite "qu'une suite judiciaire exemplaire soit donnée à cette affaire".
Le champ détruit était exploité par la société Pioneer, filiale du groupe américain DuPont. Pioneer a dénoncé cette opération conduite par "des personnes particulièrement violentes" et au cours de laquelle le gardien de la parcelle a été "brutalisé". Les Faucheurs volontaires ont revendiqué collectivement jeudi le fauchage effectué à Menville, mais ils ont rejeté les accusations de brutalité sur la personne d'un vigile "contrairement à ce qu'affirme la firme Pioneer".
