La Sauvegarde de l'Anjou, la Fédération de pêche du Maine-et-Loire et la Sauvegarde de la Loire angevine contestent ce projet, dont les travaux ont été lancés en juillet, le jugeant "surdimensionné". Selon ces associations, la station de pompage, qui doit être mise en service en avril 2006, vise à se substituer aux pratiques d'irrigation actuelles d'une soixantaine d'exploitations agricoles, horticoles et maraîchères de la vallée de l'Authion, entre Angers et Saumur, qui prélèvent l'essentiel de leur besoin en eau dans une vaste nappe phréatique, ainsi que dans la rivière l'Authion.
L'objectif est de faire notamment cesser les prélèvements dans la nappe phréatique, dont le schéma directeur de gestion de l'eau (SDAGE) Loire-Bretagne recommande qu'elle soit réservée à l'alimentation en eau potable. "Nous estimons que les autorisations de prélèvement dans la Loire n'ont pas de justification sérieuse", explique Jacques Zeimert, président de la Sauvegarde de la Loire angevine.
"A terme, elles seront multipliées par 2,5 par rapport à aujourd'hui pour des besoins mal identifiés", s'alarme-t-il. Selon les responsables du projet, le dimensionnement de la station a pris notamment en compte l'extension de son exploitation à d'autres agriculteurs. "Les prélèvements en Loire sont réglementés et il existe des seuils au-delà desquels il est interdit de pomper", affirme Marie-Pierre Martin, présidente de l'Entente interdépartementale d'aménagement du bassin de l'Authion, qui porte le projet. "Le financement a été conditionné à l'adoption d'une charte de bonnes pratiques", ajoute-t-elle.
Le projet est estimé à 17,4 millions d'euros et financé à 100% par des fonds publics, dont le conseil général de Maine-et-Loire (5,6 M), des fonds européens (3,9 M) et la région (2,5 M).