Le tribunal a été saisi par la direction de l'usine d'une "requête en interprétation" d'un jugement du 22 juin ordonnant notamment la remise en état de marche du site. Ce jugement rendu par le tribunal de grande instance de Marseille condamne Nestlé à "rétablir le fonctionnement normal" de son usine et notamment "du système informatique, des services postaux, du nettoyage, du gaz et de l'électricité", ainsi que "la conservation de l'outil de production et la gestion normale des matières premières".
Pour les syndicats, cela implique une reprise de la production industrielle. Mais la direction, qui avait programmé au 30 juin 2005 la fermeture de cette usine employant 427 salariés, s'en est tenue à la lettre du jugement qui ne précise pas explicitement l'obligation de remettre en route les chaînes de production de café soluble et de chocolat. Lors d'une audience lundi, l'avocat de la direction a affirmé que cette reprise de l'activité n'était même pas formulée dans les demandes des représentants du personnel examinées le 4 juillet.
La direction de Nestlé a par ailleurs fait appel du jugement du 4 juillet. La date de l'examen de cet appel n'était pas encore connue lundi, mais cette nouvelle procédure pourrait encore venir compliquer la bataille judiciaire entre le groupe agro-alimentaire et les syndicats opposés à la fermeture du site.