Chirac donne à Reims un coup d'accélérateur à l'innovation industrielle

Faisant sa rentrée après l'intermède des vacances, le chef de l'Etat devait définir "les grandes orientations de la nouvelle politique industrielle et d'innovation de la France", un discours qui se voulait mobilisateur et optimiste sur les atouts français, a-t-on souligné dans son entourage.

Signe de l'importance que l'Exécutif entend donner à ce déplacement, les principaux ministres seront présents avec le chef du gouvernement Dominique de Villepin : Nicolas Sarkozy (Intérieur), Thierry Breton (Economie) et Gilles de Robien (Education et Recherche).

Sans faire de nouvelles annonces, M. Chirac devait lancer "une politique de projets" de manière à faire de la France, et plus largement de l'Europe, un champion dans les hautes technologies, apte à rivaliser avec les Etats-Unis, l'Inde ou la Chine.

Cette politique, qui dit-on à l'Elysée est "au coeur du second mandat" de Jacques Chirac, vise à lutter contre les délocalisations et pour l'emploi, deux des principales préoccupations des Français inquiets face à la mondialisation.

Elle repose sur trois piliers: la nouvelle Agence de l'innovation industrielle (AII), portée sur les fonts baptismaux par le PDG de Saint-Gobain Jean-Louis Beffa, les pôles de compétitivité et la nouvelle loi sur la recherche.

Le président de la République devait arriver vers 10h00 à Reims et d'abord inaugurer le pôle "industries et agro-ressources" des régions Champagne-Ardenne et Picardie. Il s'agit de l'un des neuf pôles à vocation mondiale sur les 67 pôles de compétitivité retenus le 12 juillet par le gouvernement.

Il devait visiter la société Agro-industrie Recherches et Développement (ARD) à Pomacle (Marne), près de Reims, dont l'objectif est d'identifier de nouveaux débouchés non alimentaires pour les produits agricoles.

M. Chirac devait ainsi se faire présenter le projet pilote de transformation de la paille en pâte à papier de haute qualité.

Il devait ensuite se rendre à Bazancourt (Marne), sur le site de la future usine de bioéthanol Cristanol, une alternative à l'essence qui pourrait rapidement devenir rentable au moment où le brut a dépassé 70 dollars le baril.

Le gouvernement a décidé en septembre 2004 de tripler la production de biocarburant afin de rattraper le retard de la France dont le taux de biocarburant dans les carburants n'est que de 0,8%.

Au centre des Congrès de Reims, le président du Conseil de surveillance de l'AII, Jean-Louis Beffa, devait ensuite présenter à M. Chirac les missions de l'Agence qui aidera des projets de haute technologie à horizon de cinq à dix ans.

M. Beffa a indiqué à la presse que quatre projets franco-allemands avaient déjà été retenus et qu'une douzaine le seraient d'ici à la fin de l'année. A la différence des grands projets publics de l'ère Pompidou, il s'agit de "projets menés par des entreprises privées pour le marché privé en association avec des laboratoires de recherche publics", a-t-il souligné.

L'AII engagera un milliard d'euros dès cette année pour soutenir, après une sélection sévère, des projets visant 5 à 10% du marché mondial, a précisé le PDG de Saint-Gobain.

Après un déjeuner avec des chefs d'entreprise et des chercheurs, M. Chirac regagnera Paris dans l'après-midi.

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