La filière maïs réclame le développement du stockage de l'eau

"Il existe des solutions, mais il faut qu'il y ait une réelle volonté  politique en matière de gestion de l'eau", a-t-il déclaré lors d'une  conférence de presse.     "On peut anticiper et stocker l'eau en excès à certains moments de l'année,  notamment en hiver, pour la restituer durant l'été", a-t-il expliqué.M. Terrain a aussi évoqué la possibilité "technique et hydraulique de réalimenter les nappes avec de l'eau de qualité tout à fait correcte". Stocker 1 m3 d'eau d'irrigation, donc de l'eau brute, coûte entre 2 et 3 euros le m3, a précisé M. Terrain. Aussi, derrière la volonté politique de gestion de l'eau, un accompagnement financier est nécessaire, a-t-il prévenu.

En France, seul un hectare de maïs sur quatre est irrigué, 3 hectares sur quatre sont produits en sec, c'est-à-dire uniquement avec de l'eau de pluie qui tombe. Les surfaces irriguées sont stables depuis plus de 10 ans avec 820.000 hectares de maïs irrigués cette année pour un total de surfaces irriguées estimé à 1,9 million d'hectares. Selon M. Terrain, dans certaines régions où les agriculteurs irriguent en raison de la sécheresse, les rendements vont être "dramatiquement bas, d'où un problème de pérennité, de survie des exploitations".

Les zones les plus touchées cette année sont le Poitou-Charente et les Pays de la Loire. Après que la ministre de l'Ecologie Nelly Olin eut estimé, à la mi-août, qu'il faudrait "reculer la culture du maïs", dans les années à venir, M. Terrain s'est félicité de l'intervention "positive" du ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau qui a répondu que la France a "besoin de maïs" et que sa culture "n'est pas menacée". "Le maïs français a des débouchés, il est utilisé dans divers produits" destinés à l'alimentation animale ou humaine ou au secteur industriel (amidons...), a mis en avant M. Terrain. Evoquant les récoltes,

M. Terrain a précisé que cette année 1.800.000 hectares de cultures sont récoltés en maïs grain avec un rendement moyen de 80 à 81 quintaux/hectare, soit une production estimée à 13 millions de tonnes. "C'est une petite année à la fois en surface et en rendement", a-t-il estimé. Et comme pour chaque année de sécheresse, le maïs devient une valeur refuge pour alimenter les troupeaux: des quantités importantes de maïs destiné au grain seront de ce fait consacrées au fourrage, entre 70.000 ha et 100.000 ha, a-t-il précisé.

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