"Même si le risque peut aujourd'hui paraître faible, il ne peut être ignoré et encore pire négligé", a affirmé M. Douste-Blazy lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Newport, au Pays de Galles. "C'est pourquoi j'ai plaidé aujourd'hui, sans dramatisation, pour une plus grande mobilisation de l'UE", a-t-il ajouté, jugeant "indispensable" que les Européens contribuent "ensemble au traitement de la crise en amont dans les pays où se développe l'épizootie". M. Douste-Blazy a en particulier suggéré "de réfléchir à des actions d'assistance et de coopération avec les pays touchés", en Asie notamment. Il a rappelé que l'UE avait certes pris des mesures pour protéger son territoire de la propagation de la grippe aviaire, "mais ces mesures n'empêchent pas le virus de se développer" ailleurs.
Fin août, les experts sanitaires européens ont jugé "éloigné ou faible" le risque d'extension à l'UE de la grippe aviaire apparue en Russie. Ils ont préconisé un renforcement de la surveillance des oiseaux migrateurs, considérés comme les principaux vecteurs potentiels du virus H5N1 transmissible à l'homme. Ils ont aussi recommandé un renforcement des contrôles aux frontières pour assurer le respect de l'interdiction d'importation d'oiseaux vivants et de plumes en provenance de Russie et du Kazakhstan, en vigueur depuis le 12 août. La grippe aviaire a fait 61 morts en Asie du sud-est depuis 2003.