Certains économistes n'hésitent pas à parler de catastrophe, l'approvisionnement en carburant étant fortement handicapé par l'arrêt de plateformes d'extraction et de raffineries qui représentent 20% de la production américaine.
Mais, de l'avis du FMI, l'impact sur l'économie américaine serait limité car les états concernés ne représentent qu'une faible part du PIB (!)
Plusieurs états membres de l'AIE (Agence internationale de L'Energie) ont décidé de remettre des stocks sur le marché afin d'aider les Etats-Unis mais aussi d'éviter une flambée des cours du pétrole.
Ces déclarations sont à l'origine de la baisse des cours du baril à moins de 68 $ observée vendredi mais ceux-ci vont rester volatils dans les prochaines semaines.
Blé tendre
A Chicago, les cours continuent de baisser à cause des inquiétudes sur la capacité des Etats-Unis à répondre à la demande mondiale.
En effet, le cyclone aurait détruit partiellement les installations de chargement dans les ports du Golfe du Mexique.
Plusieurs semaines seront à priori nécessaires pour remettre en service ces installations.
La moitié des exportations américaines de grains transitaient par le Mississipi avant le cyclone.
En Europe, c'est toujours la morosité qui domine, l'euro fort s'ajoute à l'absence de volonté bruxelloise d'être présent sur le marché international.
Les restitutions sont inférieures de moitié à ce qui serait nécessaires pour faire face à la concurrence de l'origine Mer Noire.
Les difficultés de récolte au Nord de L'Europe ont des incidences sur la qualité, ce qui va entrainer une offre importante de blé fourrager.
Orge
L'absence d'affaires internationales et la mise sur le marché européen de stocks d'intervention rendent ces marchés totalement atones.
Maïs
A Chicago, les cours baissent encore pour les mêmes raisons que pour le blé auxquelles s'additionnent l'amélioration des conditions de culture suite aux nouvelles pluies.
En Europe de l'ouest, l'incertitude sur les futurs rendements ne favorise pas les cours du maïs.
Plus à l'est, les récoltes s'annoncent meilleures que prévues.
Colza
A Chicago, les cours du soja sont à la baisse et cette réaction est la conséquence du ralentissement des exportations et de la concurrence probable de l'origine Amérique du sud en attendant que les ports américains soient de nouveau opérationnels.
Le colza européen semble vivre dans une bulle protectrice car les cours ne baissent pas grâce à la demande soutenue en produits de substitution du pétrole.
Tournesol
Les cours sont stables alors que l'offre en Europe de l'Ouest devrait être faible suite à la sécheresse.
Là encore, la récolte des pays de l'Est s'annonce meilleure grâce à une météo favorable.
Protéagineux
Les cours des protéines subissent une baisse générale suite à l'augmentation de la trituration poussée par la demande d'huile.
Il est probable que cette tendance persiste tant que la hausse des cours du pétrole continuera.
