Bruxelles reste ferme sur la pêche à l'anchois

"Les stocks sont dans un très mauvais état, la Commission n'avait pas d'autre alternative que d'étendre" l'interdiction, a réaffirmé devant la presse le commissaire européen à la Pêche, Joe Borg, après avoir déjà "expliqué" la situation aux ministres un peu plus tôt en réunion.

Bruxelles a annoncé la semaine dernière la prolongation, jusqu'à la fin de l'année, de l'interdiction de pêcher l'anchois dans le Golfe de Gascogne et proposé de maintenir ensuite un embargo sur les captures dans cette zone en attendant de nouveaux avis scientifiques. L'extension de l'interdiction jusque fin décembre doit être entérinée jeudi par l'exécutif européen, a précisé la porte-parole de M. Borg, Mireille Thom.

La pêche à l'anchois est déjà interdite depuis le 2 juillet dans le Golfe de Gascogne, terrain d'activité des pêcheurs français et espagnols, qui constituent les deux premières flottes de l'Union européenne. Cette mesure avait été prise fin juin par l'exécutif communautaire, suite à une recommandation du Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM), organisme indépendant basé à Copenhague.

Mardi à Bruxelles, le ministre français de la Pêche, Dominique Bussereau, a de son côté de nouveau fustigé la décision de Bruxelles, menaçant la Commission d'un recours devant la justice européenne. Le ministre s'en est notamment pris à l'analyse du Comité scientifique, technique et économique de la pêche (CSTEP), qui conseille la Commission et avait repris à son compte les conclusions du CIEM. Le CSTEP "a-t-il seulement mesuré, comme il le devait, les conséquences de la fermeture totale sur l'économie des pêches de la façade Atlantique ?", a demandé M. Bussereau devant ses collègues européens.

L'Espagne, qui avait salué la semaine dernière une décision raisonnable de la Commission, a affirmé mardi être, comme la France, favorable à la réouverture le plus tôt possible de la pêche à l'anchois dans le Golfe de Gascogne. Mais la ministre espagnole de l'Agriculture, Elena Espinosa, a aussi souligné qu'il fallait tenir compte de "la situation difficile des stocks" dépeinte par les scientifiques. Evoquant une étude conjointe des stocks d'anchois que Paris et Madrid doivent réaliser cet automne et qui devrait donner une "vision claire et précise de la situation", la ministre espagnole a appelé d'ici là à la "prudence" pour ne prendre aucune mesure dans la précipitation.

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