M. Martin a expliqué comment la volonté du conseil général qu'il préside d'organiser un referendum d'initiative populaire sur les essais OGM en plein champ a été suspendu par le tribunal administratif après que le préfet eut soulevé un problème de compétence. "J'ai vainement essayé d'initier une démarche démocratique et citoyenne", a-t-il estimé. 16.000 signature avaient été recueillies dans le Gers, soit plus que les 10% nécessaires pour la tenue en octobre prochain de ce referendum. "Les portes ont été fermées les unes après les autres. L'Etat ne prend pas le chemin qui va permettre de pacifier le dossier, alors que les citoyens veulent comprendre, débattre, trancher", a-t-il estimé.
Auparavant, l'avocate Gisèle Halimi, elle aussi citée comme témoin, a rappelé "la nécessité de vigilance citoyenne" dans certaines circonstances, lorsqu'"il faut refuser les lois qui transgressent les principes éthiques". Elle a cité en exemple son combat contre la torture pratiquée par les militaires pendant la guerre d'Algérie et celui pour supprimer en 1972 la loi condamnant l'avortement, que 343 femmes avaient publiquement avoué avoir transgressée.
Pour José Bové, l'un des 9 prévenus, "les témoins ont dit clairement comment face à un état de non-droit, la désobéissance civique est un acte légitime". "Sur les OGM, on demande un débat public depuis 7 ans". L'audience reprendra mercredi à 9H00 avec les plaidoiries des parties civiles.