La réforme est "irréversible", a déclaré aux participants le directeur pour l'économie des marchés agricoles de l'UE, Russel Milton. "Nous sommes tout à fait conscients des craintes (des pays ACP), mais les acteurs (du secteur sucrier) doivent être prêts à des changements radicaux", a-t-il ajouté.
Jeudi, à l'ouverture d'une réunion ministérielle, les pays ACP avaient fait part à Kisumu de leur hostilité à la réforme du régime sucrier de l'UE et avaient demandé à l'UE d'"assouplir" sa position. Le projet de réforme européen de la production sucrière communautaire, présenté en juin à Bruxelles, prévoit de réduire de 39% sur deux ans à partir de 2007 le prix du sucre garanti par un protocole liant l'UE aux pays producteurs du groupe ACP.
La présentation de ce projet de réforme du régime sucrier est intervenue après la condamnation de l'UE à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), sur plainte de pays émergents (Brésil, Thaïlande) et de l'Australie.