Le comité des pêches de La Turballe a appris la nouvelle lundi matin par la société coopérative maritime Proma (Morbihan, Loire-Atlantique, sud-Finistère), l'organisation de producteurs de pêche artisanale. "On n'a aucune possibilité de rechange", a déclaré Dominique Lebrun, présidente du comité local des pêches, "une fois de plus on est pris pour des moins que rien". A La Turballe, 32 bateaux (250 marins) qui vivaient de l'anchois espéraient pouvoir tenir avec la pêche au "thon germon" jusqu'à fin octobre.
Les navires partis en pêche ont été rappelés au port après l'annonce de la Proma. L'organisme explique sa décision par la saturation du marché et l'existence "d'énormes stocks de thon" congelé qui "dépassent de loin notre quota et ne sont toujours pas vendus". La Proma demande depuis un mois l'aide de l'Etat pour tenir mais se retrouve aujourd'hui dans l'impasse, selon le communiqué transmis au comité local dont l'AFP a obtenu une copie.
Selon l'organisation, "la Direction des Pêches s'apprête à fermer le quota de thon à l'échelle nationale", comme à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, autre port important de l'anchois qui s'était rabattu sur le thon et où la pêche au thon pourrait à son tour se terminer mercredi.
