"Il n'y a rien de particulier à dire. Le colza reste soutenu par le facteur biocarburant et le soja par le facteur temps", soulignait l'un d'eux. "La question est de savoir combien de temps, le colza français va pouvoir résister à la pression baissière exercée par le soja américain et le colza canadien", précisait une autre source du marché.
Mercredi, à la mi-journée, le prix du colza était reconduit (222/223 EUR/t en base octobre rendu à Rouen) sur un marché physique encore marqué par une forte rétention des vendeurs. Au même moment, sur le marché à terme (Euronext), la graine de colza était mitigée affichant un repli de 0,50 euro sur les périodes rapprochées et une fermeté de 0,50 euro sur les échéances plus éloignées reflétant la prudence des opérateurs. "Si la graine française continue de progresser, on pourrait assister à des importations de graines canadiennes", expliquait un professionnel.
Dopée par la perspective du débouché biocarburant, l'huile de colza progressait de 15 euros au départ de Brest (3novembre à 575 EUR/t) tandis que sa concurrente soja cédait 5 euros (3novembre à 480 EUR/t). La graine de tournesol demeurait bien orientée (243 EUR/t rendu ports de l'Atlantique) profitant d'une récolte européenne prévue en repli, de "l'effet colza" et de la bonne tenue des huiles végétales sur l'international. Enfin, les tourteaux de soja d'importation délivrés sur Montoir cédaient 2 à 4 euros (6novembre à 201 EUR/t) répercutant la baisse de la filière soja, la veille, sur le terme US (CBoT de Chicago). Le soja américain a terminé dans le rouge, mardi soir, sous la pression d'une récolte qui s'annonce chaque jour meilleure que prévue. Sur le marché des changes, l'euro était stable face au dollar valant, à la mi-journée, 1,2016 USD contre 1,2010 USD mardi soir.