Dans une résolution, les parlementaires soulignent que l'accord "affaiblira considérablement la position de l'Union", dans la mesure où "il porte atteinte à l'approche axée sur les territoires et la qualité". Ils demandent à la Commission européenne de poursuivre le dialogue avec les Etats-Unis et d'autres partenaires de l'OMC pour "établir un registre d'indications géographiques reconnues internationalement." S'ils reconnaissent "la nécessité de cet accord bilatéral", ils estiment qu'il ne s'agit "que d'un premier pas, tout insuffisant et inadapté qu'il soit" pour la reconnaissance internationale des mentions traditionnelles protégées de l'Union européenne.
Selon l'accord paraphé à Washington le 14 septembre, les producteurs américains pourront continuer à utiliser les dénominations de "champagne" ou "porto" et les européens seront dispensés de contraignantes analyses de leurs vins expédiés aux Etats-Unis. Selon les termes de l'accord "les Etats-Unis et l'Union européenne reconnaissent explicitement leurs dénominations de vin respectives comme des "dénominations d'origine" ", a-t-on expliqué à Bruxelles.
Ainsi, l'appelation existante "champagne de Californie" restera légale sur le seul marché américain pour une "période limitée", mais ne pourra pas être utilisée dans une nouvelle zone de production, selon une source communautaire. Les producteurs européens de vin représentés par la COPA/COGECA, principale confédération de défense des agriculteurs de l'Union européenne (UE), ont fait connaître dès le 15 septembre leur opposition à l'accord.
En 2004, les Etats-Unis ont exporté pour 487 millions de dollars de vins dans l'Union européenne et ont importé des vins de l'UE pour plus de 2,3 milliards de dollars, selon les chiffres de l'admnistration américaine.