Les "faucheurs volontaires" reprochent à la société Pioneer, propriétaire d'une parcelle de maïs OGM à Menville (Haute-Garonne), de ne pas avoir entièrement nettoyé cette parcelle au risque d'une dissémination des OGM. Dans un communiqué reçu à l'AFP, Pioneer a rappelé que le cahier des charges encadrant la dissémination des plantes OGM à titre expérimental "prévoit la destruction des résidus par enfouissement" et que celui de la parcelle de Menville sera réalisé dès que "les conditions météorologiques le permettront, le sol étant actuellement trop sec pour réaliser un labour profond". Pioneer a rappelé que "la récolte a commencé début septembre et s'est achevée le vendredi 23 septembre" par un broyage des restes végétaux.
Mardi, quatre "faucheurs volontaires", parmi lesquels les conseillers municipaux François Simon (ex-PS) et Pierre Labeyrie (Verts), avaient déposé plainte à la gendarmerie de Grenade (Haute-Garonne). Ils avaient ensuite fait constater par huissier l'état de la parcelle sur laquelle se trouvaient encore des épis de maïs transgéniques, des débris et une quantité importante de graines "propices, selon eux, à la contamination d'autres parcelles par les oiseaux ou les mulots". Mercredi, ces opposants aux OGM ont déposé leurs "pièces à conviction" au bureau du Procureur de la République.