Dans une proposition destinée à relancer le cycle de négociations lancé à Doha (Qatar) en 2001, les 22 pays membres du groupe ont réclamé une baisse de 45% à 75% en quatre tranches des droits de douane appliqués par les pays développés sur leurs importations de produits agricoles. Les droits de douane les plus élevés devront faire l'objet des réductions les plus fortes. En moyenne, les baisses atteindraient 54% pour les pays développés et 36% pour les pays en développement. "Cette proposition ambitieuse peut être un compromis", a estimé le ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorim, en la présentant à la presse à Genève aux côtés de ses homologues indien et argentin. La proposition va plus loin que celle de l'UE, qui envisage une baisse de 20% à 50% des droits de douane. Elle est en revanche plus modérée que celle des Etats-Unis, qui exigent une baisse de 55% à 90% des tarifs douaniers.
En ce qui concerne les aides directes aux agriculteurs qui faussent les échanges mondiaux, le G20 réclame une réduction de 80% pour les pays comme le Japon ou ceux de l'UE, où ces aides peuvent dépasser 25 milliards de dollars par an. Bruxelles est prêt à aller jusqu'à 70%, mais Tokyo a déjà refusé une baisse de 80%. Pour les Etats-Unis, où les aides aux agriculteurs peuvent atteindre 19 mds USD, la baisse prévue par le G20 devrait atteindre 70%.