Ce projet de réforme de la politique européenne, présenté en juin, prévoit une baisse drastique des prix garantis pour le sucre et la betterave sucrière, ainsi qu'une réduction des exportations subventionnées de sucre européen. Il a déjà suscité de nombreuses critiques de la part d'Etats membres, des pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), partenaires de l'UE, ainsi que des professionnels du secteur.
Entre 6.000 et 8.000 producteurs de betteraves européens avaient manifesté en juillet à Bruxelles pour demander son retrait. "L'Italie est totalement opposée" à cette proposition qui impliquerait "l'arrêt de toute la production" et mettrait en danger "71.000 postes de travail", a déclaré le chef du gouvernement lors d'une conférence de presse. Silvio Berlusconi a précisé qu'il avait envoyé à Tony Blair - dont le pays assume jusqu'en décembre la présidence tournante de l'Union européenne - un courrier pour lui signifier "un +non+ clair et net". Actuellement, une dizaine de pays membres au total - dont l'Espagne, la Grèce, l'Irlande, la Finlande ou encore le Portugal - sont opposés à la réforme et seraient ainsi suffisamment nombreux pour former une minorité de blocage.