Cette souche a été identifiée dans le cas d'une fille de 14 ans au Vietnam, qui aurait pu attraper la grippe d'origine aviaire par son frère, et non pas directement par des oiseaux infectés. Le décodage du génome de cette souche particulière du virus H5N1 a montré qu'elle avait subi une mutation qui la rendait résistante à l'oseltamivir, le nom de laboratoire du Tamiflu, le médicament commercialisé par le laboratoire suisse Roche.
Des essais en laboratoire sur des animaux ont cependant montré que ce virus était sensible à une autre substance appelée zanamivir, et commercialisée par le britannique GlaxoSmithKline sous le nom de Relenza. Ces conclusions "suggèrent qu'ils pourrait être utile de stocker du zanamivir en plus de l'oseltamivir en cas de pandémie provoquée par le virus H5N1", selon l'équipe de chercheurs dirigés par Yoshihiro Kawaoka, de l'Université de Tokyo et de l'Université de Wisconsein à Madison.
L'étude aurait dû être publiée jeudi prochain par Nature, mais l'hebdomadaire scientifique britannique a décidé d'anticiper cette publication en raison de son importance en termes de santé publique. L'antiviral Tamiflu est jugé par les experts comme susceptible de réduire la gravité et la durée des symptômes, voire la mortalité, en cas de grippe gravissime.