Ces explications restent "imprécises" et "des expertises techniques sont nécessaires pour vérifier si le mandat (de négociation de la commission européenne) a été respecté", a-t-elle déclaré en quittant un Conseil des ministres des Affaires étrangères à Luxembourg. Mme Colonna a demandé que M. Mandelson "apporte la démonstration que l'offre qu'il a faite est conforme à son mandat", ajoutant que "tant que cette preuve n'est pas faite, rien ne peut être fait". Mme Colonna a quitté la rencontre en avance pour se rendre à Paris où elle doit être entendue par une commission parlementaire. Trois autres ministres français étaient présents mardi à Luxembourg: Philippe Douste-Blazy (Affaires étrangères), Dominique Bussereau (Agriculture) et Christine Lagarde (Commerce extérieur).
Mme Colonna a rappelé les critiques de la France, qui accusent depuis plusieurs jours la Commission d'avoir fait des propositions de réduction des subventions agricoles dans le cadre de l'OMC "sans aucune concertation" avec les Etats membres de l'UE. "Pour l'avenir, la France demande que le Conseil (des ministres de l'UE) puisse vérifier à chaque étape que la Commission respecte bien son mandat, tout son mandat, mais rien que son mandat", a-t-elle ajouté. M. Mandelson pour sa part a affirmé à Luxembourg qu'un contrôle technique préalable de toute nouvelle proposition de la Commission en matière agricole "stopperait le cycle de Doha (de l'OMC) sur la voie".
