L'élévage d'Oinousses isolé, en attente de résultats

Le représentant de l'Etat dans la région, Sergios Tsiftis, et Polydoras Lambrinoudis le préfet élu de Chios, la grande île qui jouxte Oinousses, se sont rendus sur place, accompagnés de deux spécialistes de la désinfection, pour coordonner la mise en place de la surveillance du site touché et rassurer les habitants. Dans un premier temps, les télévisions grecques ont pu approcher la zone de la petite exploitation d'une vingtaine de volailles où une dinde a été déterminée positive au virus H5 de la grippe aviaire, lundi. Ensuite, les autorités ont décidé de fixer une interdiction d'approcher le lieu dans un rayon de 500 mètres. Une demi-douzaine de policiers ont été affectés à la tâche de surveillance. L'endroit, situé à 5km du port, est sauvage, au fond d'une petite vallée bordée de collines recouvertes de maquis de bruyère et d'épineux, et tout proche de la mer.

La petite exploitation familiale de quelque 20 dindes et dindons, tenue par un couple de retraités, est placée sur une pente ombragée par quelques arbres. En face, les premières montagnes d'Asie mineure barrent l'horizon. M. Lambrinoudis a indiqué à l'AFP que la famille de l'éleveur, Dimitris Komninaris, marin retraité, a été examinée dans la matinée au centre médical de l'île par deux médecins du Centre de contrôle des maladies infectieuses (KEEL) et deux autres médecins de l'hôpital de Chios. Ils étaient "tous en bonne santé", assure M. Lambrinoudis, même s'ils seront placés sous surveillance médicale pendant une semaine, soit le temps d'incubation de la maladie lorsqu'elle est transmise à l'homme.

Le préfet Lambrinoudis a souligné que la principale mesure prise avait concerné l'interdiction de sortie de volailles d'Oinousses et de Chios. Il a indiqué que la désinfection avait été opérée sur le lieu touché mais aussi dans les autres poulaillers proches. "Nous attendons maintenant les résultats du laboratoire national de référence de Salonique (nord) pour fixer d'éventuelles mesures supplémentaires comme par exemple la destruction par le feu de toutes les volailles d'Oinousses", a-t-il dit. La Grèce attend notamment de savoir si le cas détecté est plus précisément celui du H5N1, potentiellement mortel pour l'homme.

Les habitants interrogés, eux, ne semblent pas très inquiets. "Je me souviens depuis que je suis petit, qu'il arrivait de voir des poulets morts sans raison particulière, on les jetait et on les brûlait sans faire d'histoire", raconte Costas Tinios, un marin de l'île. Maria Komninaris, la femme de l'éleveur est aussi catégorique: "tous les ans c'est pareil, plusieurs bêtes meurent, on n'en fait pas une histoire". "On n'a pas peur, c'est pas la première fois que des volailles meurent comme ça, on fait trop de bruit cette année, ça va se calmer", ajoute un groupe d'habitants sur le port d'Oinousses. "Je crois que tout va bien aller, on va s'en tirer", promet M. Tsiftis.

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