La fédération des chasseurs de la Somme, comme ses homologues des autres départements, a invité ses adhérents (28.000) à signaler, comme ils le faisaient déjà dans le cadre du réseau SAGIR, toute mort suspecte de gibier d'eau ou d'autre animal, a précisé à l'AFP un de ses porte-parole Delphine Delattre. Une dizaine de parcs d'appelants vont également faire l'objet d'une surveillance accrue et notamment d'analyses des fientes d'oiseaux par les services vétérinaires afin de détecter la présence éventuelle du H5N1, a précisé Jean-Paul Lecomte, technicien spécialiste du gibier d'eau au sein de la fédération des chasseurs.
Les appelants, des canards élevés par des particuliers qui sont ensuite attachés dans des mares pour attirer, par leurs cris, leurs congénères migrateurs, pourraient contracter le virus et le propager très rapidement en cas d'épizootie même si le risque de contamination est jugé aujourd'hui minime, selon M. Lecomte. France nature environnement (FNE) et d'autres associations écologistes avaient souligné en août dernier que les élevages d'appelants n'étaient soumis à aucun contrôle sanitaire en dessous de 80 oiseaux et demandé leur intégration dans les dispositifs de surveillance vétérinaire. La baie de Somme, qui s'étend sur 7.200 ha est un des grands sites français de passages des oiseaux migrateurs. Elle abrite 350 espèces sur les 450 d'oiseaux d'eau européens connues.