"Certains oiseaux ont commencé à arriver. C'est le cas notamment des canards pilet, des espatules, des chevaliers combattants et des chevaliers aboyeurs qui sont venus d'Europe. Nous les observons depuis une semaine et, jusqu'à présent, nous n'avons rien constaté d'anormal", a déclaré à l'AFP le commandant Ibrahima Diop, chef du bureau d'information des parcs de Saint-Louis (nord), dont dépend le parc du Djoudj. "Nous avons mis à contribution les populations pour qu'elles signalent toute présence d'oiseaux malades ou fatigués dans les champs de riz et les plans d'eau qui sont les points de prédilection des oiseaux dès leur arrivée", a-t-il fait remarquer.
Selon lui, la direction du parc envisage de faire des prélèvements qui seront envoyés, pour analyse, à l'Institut Pasteur de Dakar. Pour M. Diop, "normalement, s'il y a des oiseaux malades (qui quittent l'Europe), on croit que leur état de santé ne leur permettra pas d'arriver au Djoudj". D'Europe au Sénégal, en Afrique de l'ouest, les oiseaux doivent parcourir des milliers de kilomètres. "Notre chance, c'est que les oiseaux qui viennent au parc du Djoudj sont sauvages et en outre, il n'y a pas de grand élevage (de volaille) dans la zone" (proche de la ville de Saint-Louis, à la frontière avec la Mauritanie), a-t-il poursuivi. Habituellement, précise M. Diop, "les oiseaux quittent l'Europe pour le Djoudj à partir de la fin du mois d'octobre. Ils y restent jusqu'en fin mars début avril".
Le parc ornithologique du Djoudj, le plus grand d'Afrique de l'ouest et le troisième au niveau mondial, accueille chaque année à partir du mois d'octobre des millions d'oiseaux en provenance d'Europe de l'ouest, selon un de ses responsables.