Les experts scientifiques de l'Observatoire (désignés par l'administration, les ONG et les chasseurs) attirent en particulier l'attention sur la Camargue, prisée l'hiver par les migrateurs venus notamment d'Europe orientale et survolée par ceux qui gagnent l'Afrique sub-saharienne. Dans un rapport rédigé à la demande du ministère de l'Ecologie et rendu public vendredi, l'Observatoire évalue le risque de contamination entre oiseaux liés aux migrations et aux pratiques de chasse. Il préconise également quelques mesures de prévention à respecter.
Les palmipèdes tels que les canards, les oies, les cygnes - qui appartiennent à la famille des anatidés, très présents en Camargue - sont à surveiller tout particulièrement dans la mesure où le virus de la grippe aviaire (H5N1) "peut survivre dans l'eau souillée par les déjections fécales", souligne-t-il. Pour mémoire, l'Observatoire rappelle que le virus H5N1 a été détecté en août en Sibérie occidentale chez les canards sauvages. L'Observatoire note que la migration directe vers la France des anatidés et autres espèces s'achève vers la mi-décembre, mais que d'autres rentrent d'Afrique jusqu'en mai : il faudra donc "rester vigilant sur tout éventuel cas de mortalité qui serait décelé" parmi eux. S'agissant de la chasse, les experts consultés jugent là encore le risque de contamination faible. Le risque concerne essentiellement les appelants, des oiseaux d'élevage utilisés par les chasseurs pour attirer le gibier d'eau, qui ne doivent pas entrer en contact avec d'autres oiseaux domestiques.
L'Observatoire est un comité d'experts sur la faune sauvage et ses habitats, créé par l'ancienne ministre de l'Ecologie Roselyne Bachelot en 2002 et rattaché au ministère de l'Ecologie. Son rapport est consultable sur le site du ministère de l'Ecologie (www.ecologie.gouv.fr).