"Le marché est en récession. Aujourd'hui toutes les brasseries en subissent le contrecoup de manière plus ou moins forte. Elles ont toutes rationalisé leur manière de produire", indique la dirigeante de cette entreprise familiale fondée en 1740 et installée à Schiltigheim, dans la banlieue strasbourgeoise, en 1866. "Nous sommes en fait la seule brasserie en Alsace qui n'a jamais réduit ses effectifs", ajoute-t-elle, estimant que la brasserie, qui emploie 69 salariés et dont le chiffre d'affaires a baissé de 15 à 10 millions d'euros en cinq ans selon les DNA, avait "une carte à jouer sur les marchés de niche". Mme Muller admet en outre que "le site industriel pose problème". "Nous avons un gros souci avec le sous-sol où se trouvent 20.000 m2 de galeries" devenu "un handicap majeur pour les bâtiments" en surface. "Il est très difficile de chiffrer le coût d'une remise en état", explique-t-elle, ajoutant par ailleurs qu'"il faudrait investir au minimum 5 millions d'euros dans l'outil de production".
La dirigeante envisage notamment comme "solution" pour remédier à la situation de "conclure un partenariat industriel avec d'autres brasseurs". "Il ne s'agirait en aucun cas de vendre la brasserie, même si je suis très sollicitée de ce côté là. Nous intéressons beaucoup les brasseurs étrangers pour nos marques et pour notre pénétration sur le marché alsacien", ajoute-elle.
