"Il n'y aucune épizootie en France et dans l'Europe des 25. Ce n'est pas le moment de s'affoler. Il est parfaitement absurde de ne pas manger de volailles. Nous sommes au maximum de la protection au niveau de la sécurité et de la santé", a déclaré le ministre aux journalistes à la sortie d'une rencontre avec des syndicats agricoles, à la sous-préfecture de Roanne. "Cette psychose est complètement disproportionnée", a-t-il estimé. "A partir de lundi nous allons réactiver les systèmes d'information du consommateur qui étaient en place au moment de la crise de la vache folle", a-t-il annoncé. Les achats de volailles dans les grandes surfaces en France ont chuté de 20% en une semaine. "Toute initiative visant à rassurer le consommateur est bonne", a jugé le ministre, interrogé sur la mise en place d'un logo "volaille française" à l'initiative de la Fédération de l'industrie avicole. A propos d'un perroquet mort de la grippe aviaire en Grande-Bretagne, M. Bussereau a souligné que l'animal "était en quarantaine". "Ce qui prouve que notre dispositif de sécurité marche bien dans l'Europe des 25", a-t-il estimé.
Concernant la mesure d'enfermement des volailles, décidée en Allemagne, le ministre a indiqué: "nous n'excluons pas des mesures de confinement pour la France dans les zones à risque". "Ces mesures sont actuellement à l'étude avec l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA)", a-t-il ajouté. M. Bussereau a indiqué attendre "pour le début de la semaine un avis de l'AFSSA sur la vaccination". "Je vous rappelle que nous avons en France un milliard d'animaux qu'il faudra vacciner deux fois", a-t-il ajouté. "Le secteur emploie 50.000 personnes, il est d'une grande importance économique", a souligné le ministre. "Ce qui motive le gouvernement c'est la sécurité des consommateurs et des éleveurs eux-mêmes", a-t-il encore assuré.
