Bruxelles proposera mardi aux experts vétérinaires des 25 pays de l'UE "une interdiction générale, pas seulement pour un pays spécifique, des importations d'oiseaux sauvages qui ont été capturés", a annoncé le commissaire devant la presse à l'issue d'une réunion des ministres européens de l'Agriculture. Le Royaume-Uni avait demandé un tel embargo à la suite de la découverte chez lui d'un perroquet en quarantaine atteint du virus de la grippe aviaire. Rappelant justement que le perroquet en question était en quarantaine, obligatoire à toute arrivée sur le sol européen, le commissaire Kyprianou a tenu à rappeler que le "Royaume-Uni n'avait pas de problème de grippe aviaire". Selon une source européenne, aucun pays membre n'a pris lundi à Luxembourg la parole pour s'opposer à l'embargo sur l'importation des oiseaux sauvages. Il a même été ouvertement soutenu, en plus du Royaume-Uni, par l'Allemagne, a précisé cette source.
L'interdiction que la Commission proposera mardi touche les oiseaux sauvages importés à des fins commerciales, donc pour être vendus, pas les oiseaux que les particuliers rapporteraient individuellement, a précisé le porte-parole de M. Kyprianou, Philip Tod. Sur les trois derniers mois, 232.000 oiseaux de ce type (perroquets, canaris, pigeons, faucons...) ont été importés dans l'UE, a-t-il ajouté. Pour les oiseaux de compagnie rapportés par des particuliers, la Commission proposera mardi des "contrôles" renforcés, a aussi annoncé M. Kyprianou. Bruxelles conditionne déjà depuis 2000 l'importation des oiseaux de compagnie à une mise en quarantaine de 30 jours dans des zones spécialisées, où les oiseaux doivent, de plus, subir des tests pour détecter la présence éventuelle de maladies contagieuses.